DATES
5 mars 2016 à 15:00
ADRESSE
Institut kurde de Paris
106, rue La Fayette, F-75010 Paris
M° Poissonnière - Gare du Nord - Gare de l’Est
Plan d'accès à l'Institut

La Résistance des Femmes Kurdes



Séminaire

L’Institut Kurde de Paris

Célèbre la Journée Internationale de la Femme

La Résistance des Femmes Kurdes contre le Terrorisme, la violence d’Etat et de la Société

Kurdish Women’s Resistance in the Face of Terrorism, State and Community Violence


Samedi 5 mars 2016

A l’Institut Kurde de Paris

15:00 – 18:00 (Entrée libre)

 


Introduction : Par Dr Nazand Begikhani

Au cours de ces dernières années, et plus particulièrement depuis l’émergence de l’Etat Islamique en Irak et en Syrie (ISIS), le Moyen Orient est devenu la scène de nombreuses tragédies politiques, militaires et humaines sans précédent. Depuis l’occupation de Mossoul par les djihadistes de Daech en juin 2014, suivie par leur attaque sur le Sinjar dans la Région du Kurdistan d’Irak, ainsi que leur expansion vers le Rojava, en particulier Kobané, les Kurdes en général, et les femmes kurdes en particulier, se sont tenus sur la ligne de front contre le terrorisme. Par leur résistance infatigable et leur lutte continuelle contre l’ISIS, les femmes du Kurdistan ont émergé comme les principales actrices et le symbole du combat contre le plus tristement célèbre groupe terroriste de l’histoire récente.

Malgré la capture et la réduction en esclavage d’un grand nombre de jeunes filles et de femmes yézidies par le Daech après l’attaque contre le Sinjar, les femmes kurdes ont transcendé les limites de leur statut de victimes et ont joué un rôle actif dans la lutte contre la violence et l’oppression. De Kobané à Diyarbakir, d’Erbil à Sinjar et à Sulaimani, de Sanandaj à Mahabad, elles se sont tenues sur la ligne de front contre la violence d’Etat, les attaques terroristes, la discrimination et l’injustice communautaires. Quelle est l’expérience des femmes kurdes à la fois comme combattantes et comme personnes vivant dans des zones de guerre ? Jusqu’à quel point leur lutte leur a-t-elle apporté liberté et égalité des droits ? Quel impact a eu cette lutte sur la réflexion nationale et internationale concernant le rôle et la participation des femmes à la politique ? A quels défis ont dû se confronter les femmes kurdes au cours de leur longue lutte nationale et communautaire ? Comment surmonter les défis rencontrés dans un monde caractérisé par de nouvelles formes de violence réelle et virtuelle ?

En menant la réflexion sur ces questions, le séminaire vise à rendre hommage à la lutte historique
des femmes kurdes et à faire prendre conscience de leur rôle et de l’impact que celui-ci peut avoir
sur les politiques nationales et internationales ainsi que sur les théories féministes.

Programme

  • Médiateur: Kendal Nezan, Président de l’Institut Kurde de Paris

  • Prof. Gill Hague, Université de Bristol : “La violence contre les femmes dans les zones de guerre.”
  • Dr. Nazand Begikhani, Université de Bristol : “Les mouvements des femmes kurdes, leur lute et expérience: une perspective historique.
  • Houzan Mahmoud, Activiste pour les droits des femmes: “Femmes et lutte armée dans le context contemporain: l’exemple du Rojava
  • Prof. Fatma Muge Gocek, Université du Michigan: “Répertoires de violence au Kurdistan du Nord / Turquie.”

  • Conclusion: Mme Joyce Blau, Professeure Emérite.

 

 


 

Seminar
Institut Kurde de Paris
Celebrates the International Women’s Day

Kurdish Women’s Resistance
 in the Face of Terrorism, State and Community Violence

Saturday, 5 March 2016
At the Kurdish Institute of Paris
3 – 6 pm (Open to all)

Introduction by Dr Nazand Begikhani
In the last few years, more particularly since the emergence of the Islamic State of Iraq and Syria, the Middle East has become the stage of many unprecedented political, military and human tragedies. Since the invasion of  Mosul by the ISIS in June 2014 followed by their attack on the Sinjar in Iraqi Kurdistan Region along with their expansion to Rojava notably Kobane, Kurds in general and Kurdish women in particular, have stood on the frontline against terrorism. By their enduring resistance and their ongoing fight against ISIS jihadists, women in Kurdistan have emerged as the main actors and the symbol of combat against the most notorious terrorist group in recent human history.
Despite the capture and enslavement of a large number of Yezidi girls and women by ISIS following the attack on Sinjar, Kurdish women transcended the boundaries of victimhood and played an active role in the fight against violence and oppression. From Kobane to Diyarbekir, from Erbil to Sinjar and Sulaimani, from Sannadaj to Mahabad, they have been on the frontline against state violence, terrorist attacks and communal discrimination and injustice. What is the experience of Kurdish women both as combatants and as individuals living in war zones? To what extent has their struggle led to their freedom and equality in rights? What impact has that struggle had on the national and international reflection on women’s role and participation in politics?  What challenges have Kurdish women faced in their long national and communal struggle? How to overcome the challenges faced in a world characterised by new forms of real and virtual violence?
Reflecting on these questions the seminar aims to pay respect to the historical struggle of Kurdish women and to raise awareness about their role and the impact that role may have on national and international politics as well as on feminist theories.

Programme:

  • Chair: Dr Kendal Nezan, President of Kurdish Institute de Paris

Speakers:

  • Professor Gill Hague, University of Bristol: Violence Against Women in War Zones
  • Dr Nazand Begikhani, University of Bristol:  Kurdish Women’s Movements, Their Struggle & Experience: Historical Perspective
  • Houzan Mahmoud, Women’s Rights Activist: Women and Armed Struggle in The Contemporary context: Rojava as an example
  • Professor Fatma Muge Gocek, University of Michigan: Repertoires of Violence in Northern Kurdistan/Turkey
  • Conclusion by Emeritus Professor Joyce Blau