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Syrie: les zones sous contrôle kurde à court de tests de dépistage du Covid


Jeudi 29 avril 2021 à 14h40

Beyrouth, 29 avr 2021 (AFP) — Le Nord-Est de la Syrie risque d'être à court de tests de détection du coronavirus dans une semaine, a averti jeudi le Comité international de secours (IRC), à un moment où cette région dominée par les forces kurdes connaît une flambée des contaminations.

"La capacité à tester dans le Nord-Est (de la Syrie) n'a jamais été suffisante, mais elle risque désormais de s'estomper complètement", a mis en garde la directrice des politiques et du plaidoyer à l'IRC, Misty Buswell, dans un communiqué.

Situé dans la ville de Qamichli, le seul laboratoire spécialisé dans le dépistage du Covid-19 de la région semi-autonome "pourrait être contraint d'arrêter les tests (...) dans moins de sept jours en raison d'une grave pénurie" de kits à l'impact potentiellement "dévastateur".

Les "professionnels de santé ne seront plus en mesure (...) de suivre la véritable propagation de la maladie", a ajouté l'IRC.

Or, selon la même source, la situation sanitaire dans cette région ravagée par la guerre "se rapproche" du point de rupture, avec moins d'un cinquième des patients sous assistance respiratoire (17%) qui survivent à la maladie.

Dans la région, le nombre de contaminations recensées officiellement -- 15.769 cas positifs dans le Nord-Est de la Syrie -- reste relativement bas depuis le début de la pandémie en raison du nombre limité de tests effectués. Toutefois, le nombre de contaminations a bondi de 243% entre mars et avril, selon l'IRC.

Bien que le Nord-Est de la Syrie se soit vu attribuer 100.000 doses de vaccin via le programme mondial Covax, aucun calendrier précis de livraison -- qui transite par Damas -- n'a été annoncé.

L'IRC a souligné le besoin urgent d'une aide internationale pour soutenir les efforts des autorités locales dans leur lutte contre la pandémie.

Longtemps porte d'entrée des aides internationales, le poste frontière d'Al Yarubiyah avec l'Irak, est clos depuis début 2020 à la demande de la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, et allié clé du régime de Bachar al-Assad.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.