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Les propositions de Bagdad pour lutter contre le PKK


Vendredi 26 octobre 2007 à 21h46

ANKARA, 26 oct 2007 (AFP) — Bagdad a proposé de faire surveiller les frontières du Kurdistan irakien par les forces de la coalition pour empêcher les attaques des rebelles kurdes en Turquie lors d'une réunion vendredi avec des responsables turcs à Ankara, a indiqué un responsable irakien.

Le "contrôle et la surveillance permanente de la frontière (irako-turque) par la force multinationale pour la pacifier" est le premier point d'un "paquet de solutions réalistes pour lutter contre les activités" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué à la presse le porte-parole du ministère de la Défense, Mohammad Askeri.

Bagdad propose également de "renforcer" les postes-frontières du nord de l'Irak avec la fourniture d'armes et d'équipements, "pour pouvoir empêcher les infiltrations illégales vers le territoire turc", selon le communiqué traduit de l'arabe en français, selon une traduction non-officielle.

Par ailleurs, la délégation irakienne propose la création d'un "comité technique" pour assurer "le suivi et la coordination des actions militaires", dont le siège sera au Kurdistan irakien.

Ce "comité technique" travaillera avec un "comité tripartite irako-turco-américain" de façon à avoir "une organisation sur le plan militaire et politique visant à contrôler les activités du PKK et diminuer ses sources de financement".

L'Irak assure également que son gouvernement fera "tout son possible pour libérer les huit soldats turcs (prisonniers du PKK) s'ils se trouvent sur le territoire irakien". Ces soldats ont été capturés dimanche lors d'une attaque du PKK et se trouvent en territoire turc, selon le PKK.

Ankara a exprimé vendredi soir son insatisfaction quant aux propositions irakiennes, appelant à des mesures urgentes contre le PKK.

Le gouvernement irakien "cherche par tous les moyens à dépasser les dangers de la crise avec la Turquie, par des moyens pacifiques", estimant que "le recours à la solution militaire conduira à la complication du problème et ne sert pas les intérêts des deux pays, ni la sécurité ni la stabilité de la région", selon la délégation.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.