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Syrie: dizaines d'arrestations par l'alliance arabo-kurde dans un ex-fief de l'EI


Jeudi 7 février 2019 à 16h39

Beyrouth, 7 fév 2019 (AFP) — Une alliance arabo-kurde en Syrie soutenue par Washington a annoncé jeudi avoir arrêté une soixantaine de personnes lors d'une opération contre des "cellules dormantes" jihadistes à Raqa, ancienne "capitale" du groupe Etat islamique (EI) dans le nord du pays en guerre.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué de son côté que les Forces démocratiques syriennes (FDS) avaient arrêté au moins 48 personnes soupçonnées d'appartenance à l'EI ainsi que plusieurs "opposants armés" accusés d'attaques contre cette alliance qui a arraché Raqa aux jihadistes en octobre 2017.

Raqa est sous le contrôle des FDS mais elle est régulièrement le théâtre d'attentats, souvent revendiqués par les jihadistes.

Les FDS ont indiqué sur leur site internet avoir arrêté "63 terroristes" lors de "raids" contre des "caches terroristes" et des "cellules dormantes". Ces "cellules" sont "directement responsables de la propagation de la terreur et du chaos" dans la ville, ajoutent-elles.

Depuis août 2018, 50 civils et 135 combattants des FDS ont été tués dans les opérations des "cellules dormantes" de l'EI, actives sur les territoires de la minorité kurde, notamment dans les province de Raqa, Hassaké (nord-est) ou encore de Deir Ezzor (est), d'après l'OSDH.

A l'été 2018, les FDS avaient mené une vaste opération de sécurité à Raqa contre l'EI mais aussi une faction de combattants rivaux.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, l'EI a vu son "califat" auto-proclamé se réduire comme peau de chagrin sous le coup de multiples offensives.

Les FDS mènent une opération dans la province de Deir Ezzor contre l'ultime réduit de l'EI près de la frontière irakienne. Elles ont également annoncé avoir arrêté des jihadistes dans cette zone, dont des étrangers.

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.