Toxic Affair, une histoire des armes chimiques en Irak

mis à jour le Jeudi 18 mars 2021 à 13h32

Amnesty.fr

Trente ans après l'utilisation d’armes chimiques par l’Irak sous Saddam Hussein, les responsabilités tardent à être établies. Toxic Affair revient sur ce volet crucial de l’histoire de l’Irak. Une histoire qui s’écrit au présent pour des victimes qui tentent d’obtenir justice suite aux massacres commis à la fin des années 1980. Des entreprises occidentales ayant permis au régime de se fournir en armes sont notamment mises en cause.

Plateforme digitale inédite, Toxic Affair rend accessible et virale cette enquête exclusive en misant sur une architecture inédite, entre webdoc et podcast.

Des responsabilités occidentales

Toxic Affair repose sur une enquête menée par les journalistes du magazine La Chronique. Cette dernière porte sur les dessous des ventes et de l’utilisation d’armes chimiques en Irak  dans les années 1980 et sur l’implication d’entreprises occidentales. La plateforme repose également sur des extraits inédits du documentaire de Jean-Pierre Canet, Irak, destruction d'une nation (disponible en replay). 

Des interviews et des reportages, des cartes et des documents inédits ainsi que des infographies apportent des réponses limpides à des sujets complexes : qui a fabriqué et/ou vendu ces armes ? Où ont-elles été utilisées ? Quels ont été les dommages et conséquences pour les victimes ? Qu'en est-il des conséquences judiciaires pour les entreprises mises en cause ?  

ToxicAffair donne la parole à des témoins directs de ce pan de l’histoire, comme le lieutenant-colonel Rick Francona, l’universitaire irako-américain Kanan Makiya ou encore le politicien néerlandais Fred Teeven. Les mécanismes de ce commerce morbide mené sur plusieurs décennies y sont détaillés, et le combat des victimes pour la justice mis en lumière.

Une impunité de fait  

L’emploi des armes chimiques en Irak continue d’avoir des conséquences sur la population, et la justice au Kurdistan Irakien se fait encore attendre. Nombre de victimes, des survivants aux familles des disparus, espèrent encore que la justice oblige prochainement les responsables et les entreprises impliquées à rendre des comptes.   

C’est particulièrement le cas à Halabja, où un véritable massacre à l’arme chimique avait provoqué la mort de 3 000 à 5 000 civils, en mars 1988. En ce moment même se tient dans la ville meurtrie un procès mené par quelques 7000 rescapés du massacre et qui vise 16 individus et 9 entreprises étrangères.

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